dimanche 9 janvier 2011

Un vrai café expresso italien à la maison

Je pose la question simplement : quand on a goûté au café en Italie (du Sud...), quel matériel acheter pour reproduire un “vrai” expresso chez soi ?

Il y a plus de 10 ans j'ai vécu une année dans la merveilleuse ville de Naples. La pause café avec mes collègues italiens, deux fois par jour hors déjeuner, consistait à prendre la voiture et faire un ou deux km pour se rendre dans le bistrot où le café était bon. La sélection dudit bistrot se faisait généralement sur la fréquentation : plus il y a de monde, plus la machine à café fonctionne fréquemment et donc meilleur est le café! Les bistrots italiens proposent l'espresso en trois versions (au moins):
  • caffè = le normal, un fond de tasse avec plus de la moitié de crème (15 ml), bu en une gorgée (voir photo);
  • ristretto = environ la moitié du normal... une demi-gorgée de crème concentrée, sans aucune amertume;
  • lungo = l'allongé, environ une demi-tasse, à peu près équivalent d'un “serré” en France (en meilleur)!
Certains italiens ont aussi l'habitude de boire un grand verre d'eau minérale avant leur expresso. On peut demander « un caffè e un pò d'acqua ». L'essentiel est de boire l'eau impérativement avant : cela rince le gosier, facilite la digestion et sans altérer le goût du café.

L'expresso italien est un nectar, véritable concentré d'arômes. Quand on y a goûté, comme à un excellent vin, on devient forcément un peu plus exigeant par la suite... Quand il est réussi il n'a normalement aucune amertume et finalement peu de caféine (essentiellement en raison de son faible volume, voir la note en fin d'article), à l'inverse du café réalisé par infusion ou lixiviation (le café filtre).

Mais revenons à notre question. Un expresso, c'est fondamentalement du café et de l'eau... Sa qualité dépendra avant tout de celle de ses deux éléments constituants. Le procédé de production s'appelle l'extraction. C'est un processus complexe mais pourtant très simple à décrire dans son principe : il s'agit de faire passer de l'eau chaude (température entre 88 et 95 °C selon les goûts) sous une pression de 9 à 10 bar au travers de 7 à 8 g de grains de café moulus finement, pendant environ 25 secondes ce qui produira in fine 15 à 30 ml de nectar et de crème. À boire immédiatement. La partie délicate est que c'est principalement la taille de la mouture du café qui conditionne la valeur de pression et donc le temps d'extraction optimal. Il faut aussi que la température reste constante pendant tout le processus, et étant donné le faible volume de liquide en jeu, ce n'est pas du tout évident à réaliser.



Solution A: cafetière italienne ou “moka”

La première solution à notre problème est celle adoptée par tous les italiens (et beaucoup d'autres amoureux du café dans le monde) : l'utilisation d'une cafetière moka dite « italienne ». Elles s'utilisent sur un feu gaz ou électrique et permettent un expresso avec un peu de crème. Elles sont généralement en aluminium (parfois en Inox), existent en différentes tailles (entre 1 et 12 tasses) et la marque incontournable est Bialetti, auteur du brevet de la “moka express” en 1933 (mais d'après ce site, ce serait un Français l'inventeur en 1822... chauvinisme, quand tu nous tiens!)

Pour bien réussir son café italien avec ce type de cafetière, il faut respecter certaines règles. Je les ai apprises le premier matin de mon arrivée en Italie, comme un examen de passage et de bonne conduite, et j'ai pu les perfectionner au jour le jour depuis plus de 10 ans. Les voici résumées en dix commandements :
  1. Utiliser la bonne mouture de café. La taille des particules de café moulu est très importante pour que l'extraction soit optimale (c'est surtout vrai avec les machines expresso à filtre non pressurisé, voir solution B de cet article). Sur les marques italiennes de café, vous trouverez un pictogramme indiquant que la mouture est adaptée ou non. Par exemple le café moulu Kimbo ou le Illy sont absolument parfaits pour ces cafetières.
  2. Utiliser de l'eau minérale (ou filtrée). La qualité de l'eau est également déterminante pour le goût, exactement comme pour le thé. Un autre aspect est d'éviter le calcaire qui pourrait encrasser la valve de sécurité...
  3. Remplir le réservoir jusqu'à la hauteur de la valve de sécurité. Les cafetières sont dimensionnées pour faire une certaine quantité de café (c'est pourquoi il y a toutes les tailles). Si vous mettiez moins d'eau ou moins de café, la cafetière ne fonctionnera pas correctement.
  4. Remplir le filtre de café moulu sans le tasser : remplir complètement le filtre en déposant délicatement le café moulu jusqu'à former un dôme dépassant en hauteur de 1 cm (pour un café serré). Pour éviter le débordement, il faut utiliser une petite cuillère et déposer/insérer la poudre de café délicatement au centre du filtre. Ensuite, visser la partie supérieure délicatement et c'est elle qui assurera un tassement parfaitement homogène du café dans le filtre. Si vous tassiez le café manuellement dans le filtre, vous créeriez inévitablement des zones plus tassées que d'autres... l'eau sous pression passerait par les chemins les moins denses et l'extraction ne serait pas optimale.
  5. Chauffer à feu doux. Sur un feu à gaz, utilisez le brûleur le plus petit et mettre la flamme au minimum. Sur les plaques électriques, le temps de chauffe est plus lent donc un thermostat moyen ou fort peut convenir. L'essentiel est de baisser, voire même éteindre la plaque lors de la sortie du café, qui doit se faire en douceur.
  6. Laisser le couvercle ouvert. Pendant la chauffe et la sortie du café, de la vapeur s'échappe du tuyau; si vous fermez le couvercle elle va surchauffer et brûler le café (et aussi le diluer, diront certains puristes).
  7. Surveiller le processus. Rester auprès de la cafetière et arrêter le feu dès la fin de l'extraction : le réservoir supérieur doit être rempli et il se produit un petit gargouillis caractéristique indiquant qu'il n'y a plus d'eau. Si vous laissez trop longtemps, le café aura un goût de brûlé. Si vous oubliez carrément votre cafetière sur le feu, danger! Sans eau dans le réservoir l'aluminium va monter fortement en température : le joint caoutchouc commencera à fondre, puis la poignée latérale en plastique... puis il peut même y avoir des cas d'explosion (si la valve de sécurité est encrassée). Quand on lance un café avec ce type de cafetière, on doit impérativement rester à côté !
  8. Mélanger le café avant de servir. Au cours de l'extraction, la densité du café produit diminue avec le temps : les premiers millilitres sont très concentrés (les huiles et les arômes), les derniers beaucoup plus dilués et ce gradient persiste dans le réservoir supérieur (concentré au fond et dilué en surface).
  9. Utiliser sa cafetière le plus souvent possible (tous les jours!) : après plusieurs semaines d'abandon ou lorsque la cafetière est neuve, votre café aura un mauvais goût d'aluminium ou de moisi. Pour le réduire, il faut faire au moins 1 ou 2 cafés “à vide” (en mettant seulement un peu de café moulu) et les jeter purement et simplement.
  10. Ne jamais utiliser de détergeant vaisselle pour le nettoyage : laver sa cafetière à l'eau et utiliser le doigt pour nettoyer le joint et le filetage du filtre. En utilisation quotidienne, on peut laisser la cafetière telle quelle jusqu'au lendemain (le marc de café va imprégner un peu plus l'aluminium), et la nettoyer juste avant de préparer le café du jour.

Principe de la cafetière italienne “moka”.

Le réservoir inférieur chauffé fait entrer l'eau (A) en ébullition, produisant de la vapeur sous pression qui pousse l'eau chaude vers le bas, la fait remonter dans le tube du filtre contenant le café moulu (B), le traverse provoquant l'extraction, le résultat étant recueilli progressivement dans le réservoir qui sert aussi de verseuse (C). Voir aussi cette image Wikipédia.

En voyage, ma Bialetti 1 tasse m'accompagne au même titre que mon rasoir et ma brosse à dents... Ne pas oublier les joints de rechange et l'indispensable adaptateur pour feu à gaz. Pour le café, soit j'emporte une boîte de Kimbo, soit si je suis sous les tropiques, j'aime tester les productions locales... la seule difficulté est de trouver la bonne mouture.

Les avantages de la cafetière italienne sont sa simplicité, son faible coût et son faible encombrement. Les inconvénients sont que la température de l'eau est proche de 100 °C : le café résultant est donc “sur-extrait”, c'est-à-dire fort en goût et en caféine; l'autre problème est la pression qui est insuffisante : entre 2 et 4 bars maximum.



Solution B: machine expresso à filtre non pressurisé et moulin à café

La petite moka c'est bien, mais ça reste nettement inférieur en qualité à un vrai expresso. Et contrairement à nos voisins italiens, nous pauvres français n'avons malheureusement pas au bas de notre rue un bon bistrot servant un excellent expresso (et en Italie, il est généralement à 1 euro seulement...).

J'ai alors commencé à m'intéresser aux machines expresso professionnelles, et j'ai découvert avec intérêt l'univers des baristas et des coffee geeks. J'ai par exemple appris que pratiquement toutes les machines expresso vendues dans la grande distribution (Krups, Magimix, Delonghi, ...) ont un porte-filtre pressurisé, c'est-à-dire que la pression d'eau lors de l'extraction est en fait conditionnée par les petits trous du filtre et non par la densité de mouture du café. Ce “détail” technique n'en est pas un : avec un filtre pressurisé l'extraction ressemble plus à une lixiviation (comme pour un café filtre) qu'une vraie percolation, ce qui, outre la médiocre qualité de l'extraction, a pour effet de rendre ces machines très “tolérantes” au type de café et à la mouture utilisée. D'autre part, ces machines produisent de la mousse de café (des petites bulles) et non de la crème (les huiles contenant les arômes); la présence de cette mousse et la valeur élevée de pression annoncée (en fait la puissance de la pompe) sont des arguments purement commerciaux pour prétexter une supposée qualité de l'expresso produit. Donc si les arguments de vente sont : « simplicité d'utilisation » et « beaucoup de mousse », fuyez !! La qualité d'un expresso, la présence de crème et la pression dépendent avant tout du type et de la mouture du café, ce qui n'est pas du ressort de la cafetière! Mais j'entends un lecteur qui pense : « et les machines qui ont un moulin intégré ? » ... Ben là, je n'ai pas d'avis car je n'ai jamais expérimenté ce type de machine. Il faudrait commencer par savoir si le filtre est pressurisé ou non et j'ai bien peur qu'il le soit. Ensuite, j'ai l'impression que même avec un filtre non-pressurisé cela revient aussi cher au total que des éléments séparés, donc personnellement je préfère maîtriser toute la chaîne.

Les machines à filtre non-pressurisé sont généralement réservées aux professionnels et on a du mal à les trouver dans les grands magasins. Heureusement sur le Net, on trouve des sites spécialisés comme (je me limite à des sites proposant une livraison en France) MaxiCoffee, Coffee Italia, Café Méo, Mon Café, ... Vous y découvrirez des marques inconnues du grand public comme Rancilio, Gaggia, La Pavoni, Isomac, Briel, FrancisFrancis, ... ces sites vendent aussi du café, des moulins, des accessoires, ... j'apprécie leur motivation principale qui est de faire connaître le café sous toutes ses formes et de sensibiliser à la passion des baristas. Cependant, cela reste des sites grand public et ils y vendent aussi les gammes de machines à filtre pressurisé ou même à dosettes. Et il faut parfois être très attentif pour savoir quel est le type de machine : sur MaxiCoffee par exemple, ils indiquent la mention « moulin à café recommandé », ce qui semble signifier que le filtre est non pressurisé.


Un petit mot sur les machines utilisant des dosettes : la norme E.S.E. (inventée par Illy en 1972) se démarque nettement des autres systèmes de conditionnement par son disque semi-rigide en papier dans lequel le café est pré-tassé : elles peuvent ainsi être utilisées par des machines à filtre non pressurisé (moyennant un adaptateur).

Le temps du choix. Après plusieurs semaines d'apprentissage et de recherche détaillée sur le Net, et avec un budget limité à 700 euros, j'ai fait l'acquisition d'une Rancilio Silvia V3, un moulin Ascaso I-mini I1 (sans doseur, meules plates de diamètre 54 mm, avec timer) et un tamper 58 mm en aluminium. On trouve beaucoup de forums et d'articles sur la Miss Silvia, je ne vais donc pas m'étendre, sinon que j'ai mis plusieurs jours à la maîtriser et que j'en suis très satisfait après 1 an d'utilisation. Ah oui, j'utilise occasionnellement le filtre 1 tasse La Marzocco qui assure une meilleure extraction que le filtre Rancilio d'origine, mais demande un surdosage. Je dois signaler ici qu'avant d'acquérir l'indispensable moulin, j'ai commis l'hérésie de fonctionner un certain temps avec du café moulu Illy : je dois dire qu'il permet d'excellents cafés quoique légèrement sous-extraits (15 à 20 secondes max, même bien tassé); et évidemment, les arômes diminuent rapidement avec les jours après l'ouverture de la boîte sous vide, même si couvercle est bien étanche. Donc ça ne remplace pas un moulin, mais le Illy étant très bien distribué en supermarché, ça peut dépanner.


Pour le moulin, j'ai longtemps hésité avec le Rancilio Rocky et finalement, dans cette gamme de prix, j'ai été séduit par l'Ascaso I-Mini (qualité de fabrication, esthétique, taille, ...). Il faut noter que le modèle I-1 Mini (ou I-Mini I1) semble assez récent car on trouve essentiellement sur le Net des critiques du modèle I-2 Mini avec ses meules coniques de diamètre 37 mm. Le modèle I-1 Mini coûte un peu plus cher mais a toutes les caractéristiques d'un moulin professionnel (meules plates). Son unique défaut est l'absence de graduation sur les deux boutons de réglage : taille de la mouture et durée du timer. Il faut sacrifier quelques cafés ratés avant d'arriver au réglage optimal. Mais du coup c'est très en accord avec l'esprit de la Silvia : simplicité, efficacité, robustesse mais utilisation demandant de la patience !

Pour le café, après plusieurs essais je me suis fixé sur une marque italienne Lucaffè qui propose quatre types de mélanges et un 100% arabica en paquets de 1 kg. Le mélange Exquisit (90% arabica, 10% robusta) se rapproche pas mal de ce qu'on trouve dans les bons bistrots italiens, mais les autres sont très bien aussi. Pour s'en procurer je recommande chaudement le site suivant (mal référencé sur le Net) pour ses prix attractifs, la disponibilité au téléphone (rappel immédiat et gratuit), la livraison éclair et l'emballage absolument impeccable : www.expresso-cafe.com.



Conclusions

Voilà j'ai mon vrai café expresso à la maison. Seule contrainte : allumer la cafetière le matin 30 minutes avant le premier café... si on est pressé, il suffit de passer le porte filtre quelques secondes sous l'eau très chaude.

Niveau prix, même en achetant de l'excellent café en grain italien comme le Lucaffé Exquisit à 18 €/kg, mon expresso me revient à 0,15 € la tasse de 7 g de café, eau et électricité comprises. À titre de comparaison, la marque au slogan “quoi d'autre?” c'est seulement 5 g de café (de bonne qualité, certes), extraction pressurisée dans sa capsule non recyclable, pour 0,35 € la tasse. No comment. (***)

Tout ceci étant dit, personnellement cela ne m'empêche pas de boire (presque) tous les types de café en toutes circonstances. Un café entre amis c'est avant tout un moment de convivialité et quand on aime vraiment, je crois qu'on est plus tolérant qu'intégriste... c'était la phrase philosophique du jour. De façon plus pragmatique, un café filtre bien préparé, par exemple, n'est pas fondamentalement “mauvais”, il est juste beaucoup moins évolué, moins riche qu'un expresso, comme un tout petit vin de terroir face à un grand cru.


Note: combien de caféine dans un expresso ?
Tout d'abord, la caféine n'est pas fondamentalement « mauvaise pour la santé » : c'est un stimulant des systèmes nerveux et cardio-vasculaires. Comme tout, il suffit d'apprécier et de ne pas en abuser. La teneur en caféine dépend avant tout du type de café : il y en a 2 fois plus dans un grain de Robusta que d'Arabica, et environ 10 fois moins dans une espèce décaféinée. Ensuite il y a la préparation : la molécule de caféine met assez longtemps à se solubiliser dans l'eau ; il y en aura donc moins dans un expresso que dans un café filtre ou pire, un café turc. Mais c'est surtout le faible volume qui fait qu'un expresso n'est pas au sommet de la teneur en caféine par rapport aux autres boissons. Un expresso “normal” de 30 ml contient ainsi environ 50 mg de caféine. En comparaison une grande tasse de café filtre en contient 3 fois plus (150 mg), pour un litre de Coca Cola ou Pepsi c'est plus de 100 mg. Pour information les organismes de santé publique recommandent une consommation maximale quotidienne de caféine de 400 mg/j pour les hommes (8 expressos), 300 mg/j pour les femmes (6 expressos... aparté: à quand la parité médicale ?...).

________________
(***) en fait il y avait au contraire un commentaire à faire sur cette comparaison hâtive: voir ce post ...

56 commentaires:

Mamzelle Z a dit…

Très bel article.

Sur ce, mon café m'attend.

Tony F. a dit…

Bonjour,
Tout d'abord merci pour cet article très bien fait et très instructif.
Cela dit j'ai une question, comment savoir si le porte filtre est pressurisé ou non?
Je possède une ariete roma deluxe qu'on m'avait conseillé lorsque j'étais allé dans le sud de l'italie l'année dernière.
Le café est bon mais reste tout de même moins crémeux que celui des bars.
J'utilise du café quarta en grains.
Et du coup je ne sais pas trop quelle taille de mouture utiliser...
Sauriez vous me conseiller? Par avance merci.

F. de B. a dit…

Bonjour Tony,
Très bonne question : d'après ce que j'ai vu, la Roma Deluxe aurait plutôt un filtre non pressurisé... Mais pour en être sûr, il faut faire des essais en variant la mouture du café et le tassement : plus la taille sera fine et plus le café sera tassé, plus l'extraction devra durer longtemps. À l'inverse, une mouture grossière ou mal tassée devrait donner une horrible lavasse en quelques secondes...
La bonne taille de mouture est celle qui donnera un expresso entre 15 et 30 secondes d'extraction (en incluant les 3-5 secondes pendant lesquels on ne voit rien sortir), c'est à dire un café qui s'écoule avec un très très léger filet de crème. Il n'y a que les essais qui peuvent conclure, car le réglage du moulin dépend beaucoup du type de café.

Si le porte-filtre était au contraire pressurisé, la taille de la mouture et le tassement n'aurait que peu d'effet sur le résultat.

LERUSSE André a dit…

Bonjour.
Excellent article très enrichissant.
Je pensais que l'expresso favorisait l'extraction de la caféine par rapport au café filtre.
Cela semble être le contraire.Pouvez vous en dire plus sur ce sujet?A quantité égale (15-20 ml),il y a -t-il plus ou moins de caféine dans un expresso que dans un café filtre?Merci d'avance.Meilleures salutations.

F. de B. a dit…

Bonjour,
L'expresso favorise surtout l'extraction des arômes (les huiles), ce qui donne le goût fort et la crème, mais la caféine est bien entendue également extraite. La café filtre, par son processus plus lent de lixiviation, favorise la diffusion de la caféine qui a besoin de temps pour se solubiliser dans l'eau...
Mais il est clair que la concentration en caféine reste malgré tout environ deux fois plus élevée dans un expresso qu'un café filtre. Pour la même quantité de boisson (par exemple 30 ml), on aura une quantité de caféine d'environ :
expresso = 50 mg
café filtre = 30 mg
Mais comme je le dis dans l'article, quand on prend un café filtre c'est généralement plutôt 150 ml (une tasse), donc un volume 5 fois plus élevé ce qui fait qu'on absorbe au final 150 mg de caféine, soit 3 fois plus qu'avec un petit expresso.
Si on revient aux recommandations de santé publique (400 mg de caféine par jour), un homme peut prendre jusqu'à 8 expressos, alors qu'avec seulement 3 tasses de café filtre on a dépassé son quota.

Anonyme a dit…

Pourquoi allumer la Silvia 30 min avant utilisation ? Les techniques dites de "temperature surfing" ne sont-elles pas censées garantir une température optimale d'extraction en suivant un rituel standardisé mais court ?

F. de B. a dit…

Bonsoir cher anonyme et bonne année !


La technique du temperature surfing permet d'ajuster la température initiale de l'eau entre 100°C (juste après l'extinction du voyant) et 91°C (lorsque le voyant s'allume). Ces 9° sont l'écart du thermostat de la Silvia. En attendant 60 secondes après l'extinction du voyant, l'eau est à 93°C environ.

Les 30 minutes d'attente après la mise sous tension de la Silvia (disons 15-20 minutes au minimum) sont un préliminaire indispensable : elles permettent la chauffe de tout le circuit et particulièrement l'imposant porte-filtre en laiton qui doit revenir "brûlant" au toucher. Ce dernier assure la grande inertie thermique nécessaire pour garder la température initiale de l'eau pendant toute l'extraction.

En d'autres termes, l'utilisation du "temp surfing" à partir d'une Silvia froide (c'est-à-dire environ 2 minutes après la mise sous tension, à la première extinction du voyant), donnera une eau à bonne température de départ mais qui va se refroidir rapidement pendant l'extraction, tout simplement parce qu'elle va perdre une partie de sa chaleur pour chauffer le porte-filtre froid...

Maintenant tout est question de goût et il n'y a rien d'universel et encore moins de règle incontournable... Si l'extraction que vous obtenez donne un café qui vous plait, rien à redire ! L'essentiel est de dompter la machine pour qu'elle vous fasse plaisir, n'est-ce pas ?

Julien a dit…

Désolé je n'avais pas vu la possibilité d'entrer un nom sans passer par un compte. (je suis donc l'anonyme précédent)

Réponse très intéressante et détaillée. J'ai effectivement constatée sur ma machine que le "grouphead" était brûlant au bout d'une vingtaine de minutes et qu'à partir de là je n'avais plus à me soucier de préchauffer le porte filtre (oui tout de même je préchauffe avant une première extraction). J'ai acheté un thermomètre, je vérifierai prochainement si le simple préchauffage (départ machine éteinte) suffit à obtenir une température uniforme et m'épargner les 20 minutes.

Question matériel j'ai opté pour de l'entrée de gamme, ce qui implique plus de contraintes pour arriver à des coniditions optimales d'extraction. Mais l'idée c'est de prendre le temps et m'entrainer (aussi pour la mousse de lait) et surtout investir dans un bon moulin. Et justement c'est le Mini I1 qui a retenu mon attention.

J'ai donc choisi une petite Saeco qui a le même porte filtre qu'une Aroma, j'ai donc acheté un 2e PF en vue de le dépressuriser, donc ça me permettra d'expérimenter pas mal.

Vous comptez faire d'autres articles sur la quête de l'extraction parfaite ? (le tamping etc...) Y a-t-il une adresse mail pour vous poser d'autres questions ?

F. de B. a dit…

Bonjour Julien,

Les tests de mesures de température à différents stades de chauffe sont potentiellement très intéressants. Merci nous tenir informés des résultats si vous voulez bien !

Pour approfondir encore les techniques d'extraction, je vous conseille de vous inscrire sur des forums spécialisés comme http://blog.maxicoffee.com/ (en français) ou http://coffeegeek.com/ (en anglais) et de poser vos questions à de vrais spécialistes qui ont l'occasion de tester plusieurs matériels. Quant à moi je ne suis qu'un modeste amateur et mon expérience est finalement assez limitée (mon article contient à peu près tout ce que je sais).

Cordialement,

Matthieu a dit…

Article vraiment très intéressant dans la forme et le fond comme je ne m'attendais pas à trouver sur ce sujet, je cherchais des conseils pour bien utiliser ma "moka express", je suis servi !

Je voulais savoir par exemple quelle quantité de café mettre et s'il devait être tassé, j'apprend du coup qu'avec ma cafetière 3 tasses je suis obligé de mettre la quantité pour 3 tasses (et donc de perdre les 2/3 si je ne me sers qu'une dose normale!).
Aussi mon café avait un goût de brûlé, apparemment c'est parce que je laissais fermé le couvercle et ne baissais pas le feu.

Juste un petit bémol sur la cafetière italienne : je trouve que la quantité de café que l'on doit mettre pour remplir le contenant est trop importante d'une part, et d'autre part je n'ai encore jamais réussi à obtenir un café aussi bon que celui d'une machine à expresso.

Sur ce, bonne continuation.

Geo a dit…

Votre article est très intéressant et bien écrit.

Kévin a dit…

Bonjour,
Je suis totalement novice dans ce domaine, et c'est pourquoi j'aurais aimé connaitre vos réglages du timer pour votre mixeur (j'ai le même) afin d'avoir un bon réglage (1 tasse et 2 tasses).
J'aurais aimé également avoir votre avis concernant la machine à café que vous présentez dans votre article. Admettons que j'ai 6 tasses de café à faire faut-il attendre un certain temps (malgré le chauffage de 30 minutes donc une certaine inertie thermique en théorie) entre les différents café pour que la machine ne perde pas trop en température ?

Je vous serais extrêmement reconnaissant si vous aviez les réponses à mes questions. Dans l'attente de vous lire.

Cordialement.

F. de B. a dit…

Bonjour Kévin,

Le "timer" de mon moulin est réglé sur environ 9 secondes pour faire une dose d'une tasse qui est mon utilisation quotidienne. Je préfère ne pas le dérégler et donc je le lance 2 fois de suite pour 2 tasses (avec un petit coup de "tamper" entre deux). Cependant je dois arrêter le moulin avant la fin de la seconde passe (en l'éteignant avec le bouton on/off) car sinon ça déborde...

Pour la cafetière, il n'est pas utile d'attendre entre les cafés. Une fois préchauffée la Rancilio a son cycle de chauffe normal entre 91 et 100°C. Soit vous n'en tenez pas compte en faisant les cafés à la chaine, soit vous utilisez la technique du "temp surfing" (voir ma discussion avec Julien) ce qui fait attendre que le voyant s'éteigne, puis 40 à 60 s avant de lancer le café.

Cela dit, je trouve que le fait de faire un expresso plus ou moins serré a beaucoup plus d'influence sur le goût que les petites variations de température de l'eau (effet beaucoup plus discret et subtil). Donc personnellement, j'ai abandonné le "temp surfing" et je fais surtout attention à bien tasser mon café pour que l'extraction dure toujours plus de 15-20 s.

Tinigrifi a dit…

"Comments" sur :
mon expresso me revient à moins de 0,20 € la tasse
la marque au slogan “quoi d'autre?”, pour presque 0,50 €

==> la marque au Slogan c'est 0.35 € la capsule

Je pense que tu as voulus mettre en avant le différence de prix ce qui me gène c'est le prix d’investissement pour le café maison.
Budget Maison 700€ Capsule : 0.2
Budget “quoi d'autre?” 70€ Tasse : 0.5€

Retour sur investissement 2100 Tasses en buvant 2 cafés par jour pratiquement 3 ans !!

Donc au final l'économie c'est sur du très long termes sauf grand buveur de café.

Ensuite à prendre compte le temps a passer pour faire le café...

Mais suis d'accord avec les passionnés quand on aime on ne compte pas !!

F. de B. a dit…

Merci "Tinigrifi" pour le commentaire, la touche d'humour en réaction au "no comment", la correction du prix de la capsule (j'ai corrigé dans l'article) et le calcul du prix de revient total.

En effet la comparaison du coût par tasse par rapport aux systèmes à capsules n'est pas un argument solide pour un petit consommateur. Bien vu ! La Silvia est une machine professionnelle dimensionnée pour faire jusqu'à 50 cafés/jour et c'est pour cela du matériel solide: elle ne tombera pas en panne et si c'était le cas, elle est facilement réparable car d'une construction simplissime et robuste. Donc effectivement c'est un investissement sur du long terme!

Mais mon propos n'était pas une question de retour sur investissement. L'objectif, c'est bien uniquement la qualité du café final, et effectivement, ça coûte plus cher au départ. Après, c'est une question de goût aussi.

Quant au temps pour faire le café... avec l'habitude il faut peut-être 10 à 20 secondes de plus qu'une capsule jetable: vider le porte-filtre, le nettoyer, moudre le grain et le tasser. Pendant ce temps ma tasse se réchauffe gentiment (car je l'ai remplie d'eau chaude au début de la manip...). Nettoyage de la machine une fois tous les 3 mois environ (ça prend 10 minutes).

F.

Anonyme a dit…

Bonjour,


Merci et bravo pour ce super article sur le VRAI café italien écrit par un VRAI connaisseur. Tous les points importants et fausses idées reçues sont traités. Il est exact que lorsque l'on a goûté au café (et à la pizza) à Naples et dans sa région, on n'a de cesse de rechercher la même qualité extraordinaire de ces 2 symboles italiens qui ensoleillent la vie !

Anonyme a dit…

Super article
Je m'en suis largement pour faire l'achat de ma machine espresso...la silvia bien sûr

Anonyme a dit…

Vente en ligne du le vrai café espresso italien!

Anonyme a dit…

Bonjour et bravo pour vos conseils très instructifs. Je suis moi aussi très grand fan de cafés italiens (j'habite à la frontière italienne Nice et des que je passe de l'autre côté des alpes je devient accros aux cafés transalpins)
Pourriez vous me dire ce que vous pensez de cette cafetière car mon budget est restreint : http://www.coffeeitalia.fr/la_pavoni_machine_a_cafe_puccino_pcl_inox.htm
Merci et bon week end
Slim

F. de B. a dit…

Bonjour Slim,
La Pavoni Puccino semble une excellente machine à filtre non pressurisé, tout à fait dans le style de la Rancilio Silvia (minimalisme et robustesse) avec en plus un manomètre qui permet de contrôler que la pression est maintenue supérieure à 10-12 bar pendant toute l'extraction (avec la Silvia il faut se contenter de chronométrer...). J'avoue que ce modèle a fait parti de mes premiers choix avant de découvrir la Silvia...
Ce qui compte pour vous est surtout de choisir également un bon moulin (et du bon café) pour l'accompagner!

Anonyme a dit…

Merci F de B et encore bravo pour l'article !
@+
Slim

BEN a dit…

bonjour,
que pensez vous des cafetières italiennes électriques ?
je m'y interesse car j'ai une plaque vitrocéramique dont les feux sont bien trop grands par rapport à la base d'une cafetière italienne
merci

F. de B. a dit…

Bonjour Ben,
Si vous parlez des modèles Moka électriques de Bialetti, c'est un bon choix et très pratique en voyage. La version avec Timer résout les problèmes de surveillance du café.

Capsule de Café a dit…

Merci pour cet article très complet !

Paul a dit…

Bonjour,
merci pour ce bel article fort instructif !
J'ai 2 questions:
Pensez vous quon puisse acheter une Silvia ou equivalent d'occasion sans compromis pour la qualité ?
Faut il utiliser de l'eau filtree aussi sur ces cafetieres à expresso ?
Egalement, je crois savoir que pour le choix du cafe il est preponderant d'aller chez un vrai torrefacteur ou de torrefier soi meme son cafe. Car la torrefaction industrielle à haute temperature détruit bcp les qualités du cafe.

F. de B. a dit…

Bonjour Paul,
La Silvia est un matériel professionnel qui demande assez peu d'entretien... j'imagine donc qu'il y a peu de risque à en acheter une d'occasion!
Concernant l'eau, c'est une question de goût et aussi de calcaire. Une eau filtrée permettra sans doute de réduire la fréquence des détartrages.
Enfin, pour la torréfaction, c'est évident qu'avec ce genre de machine, il FAUT tester les cafés les plus aromatiques et fraîchement torréfiés ! Attention cependant, j'ai une mauvaise expérience de torréfaction un peu trop artisanale: un seul grain trop grillé dans la dose peut gâcher le goût de toute votre tasse.

Claire a dit…

Bonjour,
Votre article est très bien fait!!!
Merci pour tout, cela m'a permis de voir (surtout de goûter) que je préparais très mal mon café...
Juste quelques petites questions: les premières fois, j'ai fais chauffer trop fort mon café et je pense que le fond de la cafetière (j'ai une Bialetti Venus) a un peu brûlé...le goût de brûlé s’estompera-t-il avec le temps?
Maintenant, je fais comme vous avez expliqué dans votre article et donc je fais chauffer à feu très doux et je retire dés que j'entends le bruit caractéristique de la Bialetti. Mais de cette manière il reste de l'eau dans le réservoir inférieur... Dois-je attendre encore un peu avant de la retirer? Ou bien est-ce normal?
Le café est quand délicieux grâce à votre méthode!

Roadster13 a dit…

Bonjour,
Est-il normal qu'il reste toujours de l'eau (1 cm) au fond de ma cafetière italienne Bialetti Moka ?
Par ailleurs, certains sites indiquent d’arrêter le feu dès que le café sort de la "cheminée" d'autres disent pas avant que le café soit complètement sorti (quand ce n'est plus que de la vapeur).
Help me ! ET merci beaucoup pour cet article.
Denis

Benoit Lamarche a dit…

eSpresso. Pas eXpresso.

Qu'il s'agisse d'une infusion centrifuge, à pompe haute ou très haute pression, de porte-filtre pressurisé ou non, la plupart des gens n'y verront que du feu question goût. On pourrait faire boire notre pire ''shot'' d'espresso à vie réalisé avec une machine professionnelle ainsi qu'une technique complexe sans faille que 80% des gens nous en redemanderait un autre.

La facilité d'utilisation, l'automatisme, le design et les résultats visuels sont ce que recherchent la plupart des consommateurs.

Pourtant, pour une somme beaucoup moindre, on peut se procurer une machine d'entrée de gamme avec laquelle on pourra réaliser un espresso selon les ''règles de l'art'' et vraiment apprécier des résultats professionnels à la maison. Certains décident de faire le saut. Et ils abandonnent.

Ce qui devrait pousser les gens à se ranger dans un produit donné est tout simplement le temps ainsi que les connaissances qu'ils sont prêts à investir dans le domaine. Préparer un café est un art, et ce n'est pas tout le monde que ça enchante.

Donc avant de vous demander si vous opterez pour un porte-filtre pressurisé ou non, si vous voulez de la mousse ou de la crema, demandez-vous si vous aimez le café, si vous aimez le préparer, si vous êtes prêts à investir du temps d'apprentissage pour cet art et si en bout de ligne le tout sera un plaisir ou une corvée. C'est ce qui fera que vous serez en mesure de bien choisir et d'être satisafait.

Car après tout, certaines personnes ne veulent qu'un café en appuyant sur un bouton pendant qu'ils se brossent les dents avant d'aller au boulot, et qui épatera la galerie avec un monticule de mousse. Et l'ordre d'idée contraire font leur faire détester le café et l'art de le préparer, et leur investissement sera ruiné.

F. de B. a dit…

Merci Benoît pour cet éclairage!

Votre description est bien morose, mais c'est la triste réalité: je connais beaucoup plus de personnes qui préfèrent insérer une capsule et appuyer sur un bouton sans se poser de question (surtout au réveil), et en sont parfaitement satisfaits. Chacun fait ce qu'il veut. Je n'ai sans doute pas assez insisté sur le fait que l'utilisation d'une cafetière moka ou d'un filtre non pressurisé demande du doigté et de l'investissement. Il m'arrive encore (très rarement) de ne pas réussir mon expresso(*) parce que j'ai mis trop peu de café ou que j'ai mal réajusté la taille de la mouture après avoir ouvert un paquet de grains frais...

Donc oui, mon article ne s'adresse qu'aux passionnés et amoureux du café. Les autres passeront leur chemin.

Il n'en reste pas moins que beaucoup n'ont probablement jamais goûté le plaisir d'un vrai café, parce qu'ils n'en ont sans doute jamais eu l'occasion. Donc la première chose à faire, avant même de se demander si on aime le café, est d'aller dans un bar italien (en Italie du Sud de préférence) pour découvrir ce concentré exceptionnel d'arômes et de saveurs. Si le coup de foudre gustatif se produit — comme cela a été le cas pour moi —, la motivation à le préparer chez soi viendra naturellement...

F.
(*) "espresso" est le mot italien (je le cite dans mon article), "expresso" la forme française. Les deux formes sont usitées.

Unknown a dit…

Bonjour et merci pour cet article fort intéressant , pourriez vous me dire s'il vaut mieux avoir une Bialetti en Alu ou en Inox et pourquoi? Quelles sont les différences?

A part Bialetti, connaissez vous d'autres marques prestigieuses de cafetières italiennes queuterait le top à votre avis?

Merci pour toutes vos précisions.
Cordialement.

F. de B. a dit…

Bonjour,

Question pertinente... je vais tenter d'y répondre objectivement:

- l'aluminium est plus léger et plus efficace en terme de transmission de chaleur: le café sera donc un peu plus rapide à sortir qu'avec la cafetière en Inox;

- l'Inox est en revanche plus durable et a priori moins contaminant;

- il y a en effet un doute sur la contamination des contenants alimentaires en aluminium: un peu de métal se retrouve dans l'eau et les aliments en contact. La question est combien et est-ce tolérable ? Tout semble dépendre du niveau d'usure de l'ustensile, de la qualité de l'alliage, et de la dose acceptable pour le corps humain, sachant qu'on absorbe déjà de l'aluminium tous les jours...

Donc si vous êtes plutôt "principe de précaution", prenez la version Inox... ou alors dites-vous que ces cafetières existent et sont utilisées depuis 80 ans...

Sur les marques, il y en a plein mais ma petite expérience est que les Bialetti fonctionnent souvent mieux.

Cordialement,

Unknown a dit…

Re bonjour et merci de votre réponse, j'ai vu qu'il y avait des cafetières ALESI en "fonte d'aluminium" et les Bialetti en "aluminium" y a t-il une réelle différence entre l'appellation "fonte d'aluminium et aluminium? Que pensez vous du modèle BRIKKA de chez Bialetti est il vraiment mieux ou la Moka express est elle suffisante ? D'ailleurs est ce bien le modèle MOKA EXPRESS le modèle mythique de chez Bialetti?
Merci.

F. de B. a dit…

La Bialetti "Moka Express" est en "food grade aluminium alloy" (alliage alimentaire). Les ustensiles de cuisine ne sont pratiquement plus jamais faits en aluminium pur: ce sont des alliages qui sont traités de différentes façons pour améliorer la dureté et/ou diminuer la diffusion par des revêtements. L'appellation "fonte d'aluminium" signifie que l'alliage d'aluminium est moulé par un processus de fonderie, donc a priori toutes les moka en alu le sont...

La cafetière Alesi a l'air très bien: je ne l'ai jamais essayée, mais c'est une bonne marque et ce serait donc étonnant qu'elle ne fonctionne pas bien.

La Brikka de Bialetti est une Moka Express améliorée avec un couvercle transparent et un "bouchon", façon sortie de toit de cheminée, qui évite les projections.

Unknown a dit…

Re bonjour, avez vous déjà vu ou essayé la cafetière MOKA de chez SEB qui avait apparemment un certain succès quelle est la différence avec une Bialetti en terme de qualité de café ? Je vous demande ça car il y a des personnes qui recherchent cette cafetière pour ses qualités donc je me pose la question dans laquelle vaut il mieux investir en sachant qu'avec la SEB il faut prévoir 2 ou 3 pièces de rechanges.
Merci de vos réponses.
Cordialement.

F. de B. a dit…

Bonjour,
C'est un modèle vieux de plus de 50 ans dont vous parlez ! Une "adaptation" française des modèles italiens des années 50. SEB y a ajouté son savoir-faire en terme de pressurisation. Révolutionnaire pour nos parents ou grands-parents.
Cela dit, je ne l'ai jamais testée.

Unknown a dit…

Il y a une personne qui en vend complètement refaite à neuf mais le problème est que l'on ne peut pas avoir des pièces de rechanges :-)

Unknown a dit…

Bonjour!!
Je désire achetée une cafetiere Italienne Bialetti ,alors est ce que je dois la prendre fond inox induction ,ou la cafetiere alu avec le couvercle muni d'un orifice transparent ,
Est il vrai que le café est meilleur dans une cafetiere alu que celles en inox
Merci de me renseigner

Fred a dit…

Bonjour,
l'article est vraiment super, je l'ai parcouru plusieurs fois avec attention. j'ai vu que vous parliez, entre autre, de la marque Gaggia. j'ai vu la GAGGIA CLASSIC, à laquelle il est possible de placer un porte filtre non préssurisé. quelqu'un connaît? est ce un bon modèle? étant donné que c'était leur premier prix, j'ai peur de prendre un risque.
Merci pour l'aide que vous pourrez m'apporter

Unknown a dit…

Salut,

Je viens de faire l'acquisition d'une machine expresso, bon un truc à 60€, j'ai pas les moyens de mettre plus, un jour inch'allah, peut ètre, mais pour le moment, j'aimerais avoir un avis car j'ai lus par çi par là, que pour preserver au mieux les arômes du café, l'idéal est d'utilser une meule conique, qui plus est, en céramique, pour ne pas faire “chauffer” le café, qui se dégrade très vite. Je vois sur cet article qu'il est utilisé une meule avec lames en acier, si je ne m'abuse ? Moi je compte utiliser la meule Hario Skerton manuel. Donc ma question est, est ce que ça change tant que ça, au niveau du goût/qualité, entre un café moulu en céramique/main contre celui moulu en acier/éléctrique ? Merci à vous ;)

Roadster13 a dit…

@ Djawed S :

Bonjour,
J'ai une machine Rancilio Silvia pour mes espressi, machine très pointue, pas facile à "apprivoiser" au début (inimaginable le nbre de cafés jetés dans l'évier).
Pour le café "normal" j'utilise un moulin Eureka Mignon à meules plates en acier, article qui coûte presque le prix de la Silvia. Il est très précis avec son réglage par molette.
Par contre pour éviter de changer à chaque fois les réglages de mouture... pour les "décaféinés" j'utilise ton Hario Skerton, un peu moins précis que le Mignon mais il fait largement l'affaire. Donc pas d'inquiétude à avoir.
Bonnes tasses ;-)

Anonyme a dit…

Bonjour et félicitations pour ce très bel article de passionné gourmet assurément!
Pour ma part, je débute depuis deux mois avec ma Quickmill La Certa équipée du fameux groupe E61 et d'un PID. Pour l'instant, je galère énormément pour parvenir au bon vrai expresso bien crémeux et SURTOUT modérément amer...
Ma question posera sur le remplissage du filtre 1 tasse: faut il le remplir à bloc jusqu'à arraser du doigt, puis tasser d'où réglage de mouture pour respecter les critères basiques (20s-30s) d'extraction?
En somme, comment fonctionnez vous avec votre machine?
Merci pour vos précieux conseils!!

F. de B. a dit…

Bonjour cher lecteur anonyme,
Pour l'amertume, c'est aussi une question de café! Si vous souhaitez quelque chose de doux, je vous conseillerais d'essayer les mélanges arabica/robusta des cafés italiens. Par exemple le Lucaffé Exquisit. C'est, je trouve, beaucoup moins amer que les 100% arabica que j'ai pratiquement abandonnés.
Sinon pour le remplissage du filtre, pour ma part je remplis le filtre au maximum et bien tassé, sinon j'ai l'impression que l'extraction ne se produit pas bien. Et j'ai ajusté la mouture pour que ça dure entre 10 et 20 secondes. Si vous poussez jusqu'à 30 s il faut que le café soit vraiment bon et que la température soit parfaite pour qu'il n'y ait pas un goût de brûlé. En revanche ce réglage permet de faire un ristretto en arrêtant au bout de 10 s avec juste la crème au fond de la tasse. Auquel cas il n'y aura aucune amertume: c'est la magie du ristretto!
Et pour être tout à fait complet: ce réglage de mouture est à refaire pour chaque changement de type de café, parfois même simplement quand on ouvre un nouveau paquet: il est alors pendant quelques jours plus "gras" et il faut souvent réduire la finesse de la mouture pour ne pas tomber dans les 40-60 s d'extraction.

Anonyme a dit…

Ok je vais tester tout ça et vous tiendrai au courant du résultat.
En effet après avoir testé pas mal de ''bon cafés'' je suis souvent déçu par la forte présence d'amertume mais je pense que cela vient aussi d'un sous dosage de mouture trop fine d'où une sur-extraction apportant de l'amertume...??? A l'occasion, J'essairai aussi le fameux lucaffé exquisit.
Merci encore!!

Anonyme a dit…

Bonjour,
alors voila: j'ai en effet modifié la quantité de café et corrigé la mouture en fonction et effectivement, l'amertume s'est très fortement estompée et je retrouve de nouveaux arômes. Pour résumer, avec du pellini top je suis à 9 grammes de mouture et 25s d'extraction à 93°c pour un petit 30ml de bon nectar en tasse à 64°c avec une belle crema.
Il apparait clairement que le surextraction (dans mon cas par sous dosage du café avec 5g mouture super fine pour avoir 20s d'extraction) engendre une amertume très désagéable: beurk!
Prochainement, j'essaierai le Lucaffé exquisit et aussi le bazzara dodicigrancru: connaissez-vous ce dernier?
Merci encore pour vos précieux conseils.

Nasser a dit…

Excellent article. J'ai quasiment le même parcours que vous pour en arriver finalement à la Silvia de chez Rancilio et le Rocky. J'ai troqué ce dernier pour un Santos n°55 automatique et c'est encore mieux. Merci donc pour votre contribution au monde des amateurs de bons cafés, à l'italienne of course !

Anonyme a dit…

Je viens d'acheter une petite merveille (assez cher) en semi automatique avec moulin intégré: la Riviera et Bar CE837A en réalité une bréville rebadgé
On peut jouer au Barista en mode manuel mais je préfère le mode semi automatique.
Je ne voulais pas de ces machine tout automatique ou on ne touche à rien mais je voulais pas non plus peser au gramme près mon café et utiliser une de ces machines avec 30 minutes de chauffe ou on rate le plus souvent un café sur deux (il suffit de lire les forums).
J'ai tout de suite obtenu un café bien meilleur que ce que l'on trouve dans les bars.

Paul a dit…

Bonjour,

très impressionné par la qualité de l'article ! je faisais un peu le tour des articles sur le café car je possède moi-même un blog sur le sujet des cafetières maison. J'y compare les différents modèles, surtout automatiques pour l'instant - tellement ils sont nombreux et remplissent les ménages - mais je m'intéresse de plus en plus aux modèles manuels - retour au source ?

Explications très intéressantes sur les cafetières italiennes. Je connaissais leur fonctionnement mais pas ces "10 commandements".

Ayant-GOÛT a dit…

Bonjour ! Merci pour cet article et vos précieux conseils. Perso nous avons opté pour une machine en grains, et achetons notre café chez Ayant GOUT depuis de nombreuses années. C'est beaucoup plus économique et toujours aussi bon !

Florin a dit…

Bonjour,

Excellent article. Merci.
Pour un buget de 200€ vous pensiez que je peut me trouver une machine espresso corecte ? Et que plus tard je prend aussi un moulain ?
On occasion il faut attendre....

Merci beaucoup.

Unknown a dit…

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Unknown a dit…

Bonjour,
Je comprends complètement ta recherche, moi même étant rentré récemment de Melbourne où il y a aussi du vrai bon espresso à tous les coins de rue (ou presque), mais peut être plus tourné vers le monde avec une multitude d'arabicas single origin tous plus atypiques les uns que les autres. J'ai mis quelques temps à trouver un bon torréfacteur. J'avais acheté mon matos là bas, avec le parti pris de faire du manuel au maximum, pour le côté artisanal et viscéral de la chose, et ait donc fini par m'arrêter sur une Rok et un moulin portable Helor 101. Ce dernier a été le changement le plus fulgurant dans la qualité du café que je peux extraire. C'est certes un à meules coniques mais la précision de la mouture (écart entre les particules les plus fines et celles les plus épaisses) est vraiment dignes d'un moulin à meules plates. L'autre avantage de ce set-up c'est le prix qui est nettement moins cher... Par contre, il ne faut pas rechigné à user un peu d'huile de coude... 20-30s pour moudre (parfois un peu coriace quand les graines de café sont plus petites et/ou plus dures) et encore 20-30s pour l'extraction qui est le vrai plaisir du process parce qu'on ressent la pression exercée et avec un porte filtre bottom-less c'est aussi très visuel !
Bref niveau café, là bas j'avais fini par m'arrêter sur Five Senses qui était le fournisseur du petit bistrot de mon quartier, qui torrefient à la commande et prodigue tout un tas d'excellents conseils sur leur site (ils ont aussi une académie de barristas là bas...). Et depuis mon retour j'ai trouvé cafe-anbassa qui torréfie également à la commande est propose aussi une très belle sélection de cafés single origin (même si moins diversifiée que 5 Senses qui est une boîte bien plus grosse vu l'ampleur de l'industrie du café en Australie...). Je conseille très fortement leur café du Rwanda qui est simplement incomparable ou celui du Guatemala qui est très fort et riche en caféine (parfait pour le matin), l'indien est lui parfait pour les amateurs de crème (grains très gras... C'est ce qui produit la crème...), et il m'en reste encore quelques uns à découvrir...
Cheers,
B.

Margaux a dit…

Bonjour
je trouve ton article super intéressant
j'adore le café en cafetière italienne, l'idée c'est d'avoir la sensation d'être dans un café italien
merci pour tous ces conseils

Anonyme a dit…

Bonjour
Je recherche une machine expresso pour un café dense et avec de la creme ( J
j ai bien noté que la qualité de la mouture et l origine du café jouent bcp)
Pour un budget d'environ 200euros vers quel modèle se tourner ?

Anonyme a dit…

Bonjour
Je recherche une machine expresso pour un café dense et avec de la creme ( J
j ai bien noté que la qualité de la mouture et l origine du café jouent bcp)
Pour un budget d'environ 200euros vers quel modèle se tourner ?
D ave’ce merci de votre retour

Anonyme a dit…

Bonjour et merci pour ton article et ton témoignage. Et tu n'imagines pas ô combien il m'est très précieux car je suis à la recherche de la même chose : suite à un voyage en Italie, j'ai découvert de nouvelles saveurs et ma vision du café en a été chamboulée à jamais et depuis lors, le spectre de cette texture épaisse et de ce goût riche en arômes, ne me quitte plus ! Je cherche à le reproduire dans ma tasse et je pense bientôt m'acheter du matériel pour y parvenir.

Cependant la plupart des vidéos que l'on peut voir sur le net concernant la qualité de tel ou tel équipement sont faites par des personnes (pros ou non) qui ne mentionnent jamais une expérience italienne, donc je ne pouvais leur faire totalement confiance mais maintenant grâce à toi je tiens une vrai référence !

La Silvia !
Mais étant quelqu'un qui vit à l'étranger et déménage tous les 2/3 ans, je vais peut-être dans un premier temps me tourner vers une machine à pression manuelle.

Par hasard, aurais-tu eu une quelconque expérience avec l'une d'elles (Flair, ROK, Xbar, ...) ?
Comment était-ce ? Proche d'un vrai espresso à l'italienne ?

Sinon pour le futur, lorsque je me serai sédentarisé, je pense opter pour la Gaggia Pro.

Quoiqu'il en soit, je te remercie encore pour ton article (et une possible réponse)
-- JulioCaffè.